Installations (1)
Penser une installation
Artame Gallery a retenu l’idée d’ « un temps suspendu... » pour son exposition
de Décembre et ce thème me correspond tout à fait.
Le temps : c'est voir et passer à travers, c’est un objet instable que les yeux
ne saisissent jamais complètement, qui prend l’instant et s’y dérobe.
Je retourne, dans ma tête, des installations que j’ai envie de préparer
pour le mois qui arrive.
Penser une installation, ça se passe comment, au juste, pour moi ?
Voir un espace et m’y projeter, y projeter mes idées indécises. Et pour l’instant,
ces idées sont en grillage, se balancent avec des ombres silhouettes,
comme souvent dans ma tête, avant d’y mettre les mains.
Penser une installation, c’est un peu sculpter le temps. C’est relatif au moment,
au lieu, aux gens, à mon humeur et mes états d’âme...
C’est fait pour ne pas pouvoir se reproduire, on doit se l’approprier à nouveau
chaque fois qu’on passe à côté, on ne doit pas trop savoir à quoi s’attendre
et croiser un instant incertain.
Je ne dessine pas une idée d'installation, je la revasse et je me la raconte.
Je vois des images qui me passent dans les yeux,
comme accrocher un rouleau de grillage,
à demi ouvert, tendu par des bambous
et traversé de petits liens.
Suspendre le temps,
avec un bout de ficelle
et le regarder tourner.
Par exemple...
"Volières aquatiques" photos B.Bernard (installation de 2007)